Cyclopes, les monstres à un oeil
Cyclopes, dans la mythologie grecque, personnages fabuleux ne possédant qu’un seul œil, énorme, placé au milieu du front. Il n’existe pas une race de Cyclopes, mais quatre, aux caractéristiques fort diverses. On connaît ainsi les Cyclopes dits ouraniens, les Cyclopes forgerons, les Cyclopes bâtisseurs et les Cyclopes pasteurs.
Les Cyclopes ouraniens
Selon Hésiode, les Cyclopes ouraniens, au nombre de trois, sont les fils d’Ouranos, personnification du Ciel, et de Gaia, la Terre. Ils appartiennent à la génération divine des Géants et ont pour nom Argès (l’Éclair), Brontès (le Tonnerre) et Stéropès (la Foudre). Tout d’abord enchaînés par leur père Ouranos qui redoute de se voir prendre le pouvoir, les Cyclopes sont libérés par leur frère Cronos, l’un des Titans. Mais celui-ci, devenu le maître de l’Univers après avoir évincé Ouranos, les emprisonne à son tour dans le Tartare (la région la plus basse des enfers grecs). C’est Zeus, fils de Cronos, qui les délivre de leur prison souterraine. Les Cyclopes, reconnaissants, forgent pour lui le tonnerre, les éclairs et la foudre, grâce auxquels le dieu peut vaincre Cronos et les Titans. Les Cyclopes offrent également à Poséidon son trident et à Hadès le casque qui le rend invisible.
Dans une version du mythe, Apollon élimine les Cyclopes pour venger la mort de son fils Asclépios, tué par la foudre qu’ils avaient fabriquée et offerte à Zeus.
Les Cyclopes forgerons
Dans des textes plus tardifs, telle la poésie alexandrine, les Cyclopes sont les forgerons d’Héphaïstos. Sous la direction de ce dernier, ils fabriquent l’arc et les flèches d’Apollon et d’Artémis. La tradition établit leur lieu de résidence en Sicile ; ce serait le feu de leur forge qui rougeoie au sommet de l’Etna et le bruit de leur travail qui fait gronder les volcans.
Les Cyclopes bâtisseurs
Les constructions primitives de Mycènes et de sa célèbre porte des Lions sont attribuées à un peuple de Cyclopes bâtisseurs qui aurait également réalisé, au service du roi Proetos, les murs de la cité de Tirynthe. Les « murailles cyclopéennes » sont formées de blocs de taille gigantesque défiant les forces humaines.