Icare, fils de Dédale
Icare, dans la mythologie grecque, fils de l’architecte et inventeur Dédale, ayant trouvé la mort en volant trop près du soleil. Icare naît de l’union de Dédale, alors architecte du roi de Crète Minos, et de Naucraté, une esclave de la cour.
Son père trahit un jour Minos en fournissant à Thésée, par l’intermédiaire d’Ariane, la ruse qui permettra à ce dernier de sortir du Labyrinthe après avoir tué le Minotaure. Furieux, Minos décide de punir Dédale de sa trahison en l’enfermant dans le Labyrinthe, et Icare avec lui.
La chute d’Icare
Dédale met au point une invention pour s’enfuir avec son fils : il fabrique des ailes de plumes, collées entre elles par de la cire. Alors qu’il fixe une paire d’ailes au dos d’Icare, il le prévient des précautions à prendre : « Si tu descends trop bas, la vapeur de l’onde appesantira tes ailes ; si tu voles trop haut, le soleil fondra la cire qui les retient. Évite dans ta course ces deux dangers. » (Ovide, les Métamorphoses). Mais, au cours de son vol, Icare, « emporté par l’enthousiasme » (Apollodore), néglige les conseils de son père et vole vers les hauteurs. Il s’approche ainsi trop près du soleil ; ses ailes se désagrègent sous l’effet de la chaleur. Cette imprudence entraîne la chute du jeune homme. Il périt noyé dans la mer qui prend son nom, la mer Icarienne.
Symbolique et représentation
L’histoire tragique d’Icare est parfois considérée comme symbolisant les dangers qui guettent ceux qui sont animés d’une ambition trop dévorante ou d’une témérité inconsidérée. L’expression « se brûler les ailes » est à rapprocher de cette légende.
Le drame de la disparition d’Icare a inspiré de nombreux peintres, dont Bruegel l’Ancien qui en tire sa célèbre Chute d’Icare (vers 1555-1560, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles). La vie d’Icare est également à l’origine d’un ballet de Serge Lifar (Icare, 1935).