Aphrodite, la déesse de l’amour
Aphrodite, dans la mythologie grecque, déesse de l’Amour et de la Beauté, assimilée à Vénus par les Romains. Déesse d’origine orientale, Aphrodite est à rapprocher des figures de deux divinités : la Phénicienne Astarté et l’Égyptienne Hathor.
L’Iliade d’Homère fait d’elle la fille de Zeus et de l’Océanide Dioné. D’après Hésiode, elle naît de l’écume de la mer dans laquelle viennent d’être jetés les organes sexuels d’Ouranos, mutilé par son fils Cronos. Grande amoureuse elle-même, Aphrodite influence aussi le cours des amours des dieux et des mortels, de manière bénéfique ou terrible.
Les amours d’Aphrodite
La légende d’Aphrodite est peuplée d’épisodes amoureux. Épouse volage d’Héphaïstos, le dieu forgeron boiteux, elle s’éprend d’Arès, le dieu de la Guerre. De cette liaison, elle a trois enfants : Éros, le dieu de l’Amour, Antéros, qui représente la réciprocité de l’amour — il venge les amours malheureuses ou au contraire tempère ce sentiment pour lutter contre les désordres amoureux —, et Harmonie, future épouse de Cadmos, le fondateur de Thèbes. Mais un jour Hélios, le Soleil, surprend les deux amants. Il avertit Héphaïstos, le mari trompé, qui capture Aphrodite et Arès dans un filet magique afin de faire constater leur faute par les dieux de l’Olympe réunis. Devant l’hilarité de ces derniers, la déesse s’éloigne quelque temps de l’Olympe.
Aphrodite connaîtra également des idylles avec Adonis, Hermès et Dionysos, père de son fils Priape, dieu de la Fertilité. Parmi ses amours mortelles figure le berger troyen Anchise, qui lui donne un fils, Énée.
Instigatrice involontaire de la guerre de Troie
Au cours du mariage du roi Pélée et de la nymphe Thétis, Éris, déesse de la Discorde, seule divinité à ne pas avoir été invitée, jette par dépit dans la salle du banquet une pomme d’or portant l’inscription « À la plus belle ». Zeus ayant refusé de désigner parmi Héra, Athéna et Aphrodite celle qui mérite la pomme, les déesses demandent à Pâris, prince de Troie, de trancher la question. Chacune tente d’influencer sa décision : Héra lui promet la puissance royale, Athéna, la gloire militaire, et Aphrodite, l’amour de la plus belle des mortelles. Pâris désigne Aphrodite et celle-ci, pour le récompenser, lui offre l’amour d’Hélène de Troie, femme du roi grec Ménélas. L’enlèvement d’Hélène par Pâris déclenche la guerre de Troie, au cours de laquelle Aphrodite est blessée par Diomède.
Représentation
Aphrodite est fréquemment accompagnée des Trois Grâces et se déplace dans un char tiré par des colombes. Incarnation de la beauté, elle est représentée nue ou à demi nue par les nombreux sculpteurs de l’Antiquité qu’elle a inspirés (citons notamment l’Aphrodite de Cnide par Praxitèle, musée du Louvre, Paris). Le Trône Ludovisi (vers 460 av. J.-C.), en bas-relief, illustre sa naissance.